Catégorie : Danse africaine

Pourquoi nos cours de Danse africaine et Bien-Être durent deux heures ?

Article mis en avant

À partir de cette rentrée 2024, les cours hebdomadaires de Danse africaine et Bien-Être méthode dooplé ont une durée de 2 heures (au lieu de 1h30 jusque-là) !

Voie lactée (source: NASA)
Vue artistique de la voie lactée qui abrite notre système solaire (source: NASA/JPL-Caltech)

Avez-vous déjà eu l’impression que le monde va plus vite ? Trop vite ?

En fait, même la rotation de la Terre s’est accélérée ces dernières années, comme le rapporte le journal Ouest France… même si la fonte des glaces pourrait en quelque sorte contrebalancer ce mouvement, explique Science et Vie.

Ainsi, n’oublions pas que lorsque nous dansons sur Terre, nous dansons sur une planète qui, elle-même, danse avec son propre rythme – et se meut à plus de 100 000 km par heure, nous rappelle la BBC. Le tout au sein d’un système solaire qui danse…

Mais, revenons au cours de danse. Pourquoi donc 2 heures de cours de danse chaque semaine ?

Nous allons – encore plus – nous donner le temps de la danse, nous offrir une immersion dans le rythme et le mouvement.

C’est un temps pour soi, un temps pour le corps et l’esprit, dans la joie du groupe.

Être présent à soi, à ses sensations, c’est être à l’écoute de son propre rythme interne. C’est une voie que nous vous proposons pour cultiver le bien-être et la fluidité et donc relâcher les tensions, sources de fatigue. Ainsi, pourrait-on dire, dans une certaine mesure, plus on danse et moins on ressent la fatigue !

Les cours commencent par des échauffements pour inviter le corps, et même tout notre être, à entrer dans la danse. Puis, nous explorons les mouvements qui nous emmènent sur le chemin de la création chorégraphique, au son entraînant de la musique live. La pédagogie rend la danse accessible à chacun, quel que soit son niveau.

Mais au fait, peut-être même que le temps n’existe pas ! D’ailleurs, la danse nous invite aussi à transcender le temps et l’espace, pour n’être plus qu’une présence dans l’instant présent !

Plus d’informations sur les cours de Danse africaine et Bien-Être, le samedi matin à Paris : rendez-vous sur notre page dédiée !

Quand les neurosciences entrent dans la danse

Que se passe-t-il dans notre cerveau lorsque nous dansons ? Les neurosciences entrent dans la danse !

Les neurosciences entrent dans la Danse africaine et Bien-Être

Ocytocine, sérotonine et dopamine : voici le merveilleux cocktail d’hormones que sécrète notre cerveau lorsque tout notre Être danse ! Ces substances jouent un rôle central dans l’humeur, la sensation de plaisir, l’estime de soi et la régulation du sommeil.

Mais ce n’est pas tout !

Des études menées par le Dr Peter Lovatt, ancien danseur professionnel devenu psychologue et maître de conférences à la Royal Ballet Academy de Londres, mettent en évidence la façon dont la pratique de la danse agit sur nos pensées. En effet, il semblerait que la danse nous permette de concevoir plus de solutions face à des tâches de résolutions de problèmes. Autrement dit, la mise en mouvement du corps favorise, dans notre quotidien, la créativité de nos pensées et l’émergence de solutions ! Cela pourrait bien aider à soulager l’anxiété qui résulte souvent d’un tournoiement sans fin de pensées centrées sur nos préoccupations.

À tout ceci, se mêle une vaste activation de plusieurs zones cérébrales, liées à la mémorisation, à la coordination des mouvements et aux capacités attentionnelles focalisées sur l’apprentissage. Ainsi, la danse aide notre esprit à se maintenir dans l’ici et maintenant et dans la joie du corps dansant !

En résumé, danser, c’est bénéficier d’un cocktail d’hormones « bien-être » qui apaise le corps et l’esprit, c’est nourrir la créativité de nos pensées et c’est vivre la Joie ancrée dans l’instant présent ! Et c’est aussi renforcer nos capacités de mémorisation et d’attention.

Bien entendu, plus la pratique est régulière, plus le corps et le cerveau s’en imprègnent et s’en réjouissent, et plus ces vertus se déploient naturellement dans notre quotidien !

Autant de bienfaits à vivre par la pratique de la Danse Africaine et Bien-Être, méthode Tierou. Venez l’expérimenter par vous-même, à tout moment de la vie et quel que soit votre niveau !

Références :
Stoddart, E. (2022), “Why Dance Is The Feel-Good Exercise You Never Knew You Needed”, Grazia.
C. Lewis, P. Lovatt. (2013), “Breaking away from set patterns of thinking: Improvisation and divergent thinking”, Thinking Skills and Creativity, 2013 (9), pp. 46-58.
C. Lewis, P. Lovatt, E. Kirk (2015), “Many hands make light work: The facilitative role of gesture in verbal improvisation ”, Thinking Skills and Creativity, 2015, (17), pp. 149–157.

Alphabet de la danse et de la sculpture: la galerie Mona Lisa fait salle comble!

La prestigieuse galerie Mona Lisa a fait salle comble le 24 mai 2022, lors du vernissage de l’exposition Alphabet de la danse et de la sculpture. Un nouveau regard sur l’art africain, conçue par le chercheur-chorégraphe Alphonse Tierou et organisée par l’association Dooplé Danse.

Le vernissage a été rythmé par une mini-conférence, ponctuée de respirations dansées, accompagnées d’un percussionniste professionnel. Le tout s’est conclu par un verre de l’amitié.

Danse Dooplé à la galerie Mona Lisa

À la galerie Mona Lisa, les élèves de l’école Dooplé Danse ont interprété avec brio des mouvements de danse faisant écho aux photographies exposées. Les corps dansants ont vibré avec la statuaire ; les danseurs d’aujourd’hui ont dialogué avec les danseurs d’hier et de demain.

Dans Dooplé à la galerie Mona Lisa

Ce fut le point d’orgue d’une semaine, du 23 au 28 mai 2022, durant laquelle la galerie d’art parisienne Mona Lisa a accueilli l’exposition Alphabet de la danse et de la sculpture. Ainsi, une quarantaine d’œuvres photographiques rendent manifeste le lien qui existe entre deux modes d’expression des arts d’Afrique, la danse et la sculpture.

Jusqu’à présent, le lien entre danse et sculpture n’avait pas, à notre connaissance, fait l’objet d’une étude approfondie. Alphonse Tierou a confronté les attitudes des sculptures avec les mouvements de base qu’il a définis pour la danse africaine. Le premier de ces mouvements, le dooplé, figure matricielle, donne son nom à la méthode et au style de danse qu’il a créés.

Cette exposition nous rappelle que les danses constituent une mémoire collective, voire une banque de données d’une richesse inestimable. Quant à la statuaire, en plus de sa fonction spirituelle, elle est le support d’un message pédagogique où l’esthétique a sa part en tant que source de plaisir des yeux et d’esprit critique. Autant de trésors qui nourrissent la pédagogie des cours et stages de danse, comme les créations chorégraphiques, proposées par Dooplé Danse.

C’est une exposition à géométrie variable. En effet, après avoir parcouru près d’une vingtaine de villes d’Europe et d’Afrique, elle s’enrichit à présent de nouveaux clichés.

L’un des ouvrages d’Alphonse Tierou sur la danse, Dooplé. Loi éternelle de la danse africaine, constitue le point de départ qui a conduit à la naissance de cette exposition photographique. Un autre de ses ouvrages, Alphabet de la danse africaine, en est un aboutissement.

Faire de la recherche en danse africaine, est-ce bien sérieux ?

En Occident, il n’existe pas de formation reconnue en danse africaine, contrairement à ce qui se fait pour les danses classique, contemporaine, jazz, modern. Tout un chacun a donc le droit de s’improviser ou de s’autoproclamer professeur de danse africaine, pourvu qu’il sache reproduire un ou quelques pas de danse dite « ethnique », « traditionnelle », « folklorique », voire « ancestrale ».

Clair de lune. Chorégraphie Alphonse Tierou au café de la danse à Paris

Conséquence, il existe sur le marché européen une multitude de « profs » autoproclamés, sans aucune notion de pédagogie, ni de composition. Par ailleurs, le diplôme de danse jazz, contemporaine ou classique, que mettent en avant certains professeurs de danse africaine en Europe, n’est nullement une garantie quant à la qualité des cours et, surtout, à la connaissance de ce style de danse qui a ses codes, ses lois, sa philosophie, sa technique et son rapport spécifique à la musique. Précisons que l’étude de la danse africaine ne figure pas au programme de ces diplômes de danse.

D’autre part, les rapports que la danse africaine entretient avec sa propre culture ont bien souvent été balayés au profit de discours invraisemblables et de mouvements d’aérobic qualifiés de danse africaine. Ainsi, se trouve-t-elle diluée dans des techniques extra-africaines, y compris dans des universités et conservatoires africains sous l’appellation illusoire de « danse africaine moderne » ou « contemporaine ». Ce qui laisse sous-entendre que l’Afrique a besoin de l’Occident pour faire « contemporain » ou « moderne ».

Pourquoi un livre sur la danse africaine ?

Toute danse s’enracine dans la culture qui l’a produite. Par exemple, la danse classique s’enracine dans la culture occidentale. La danse orientale s’enracine dans la culture orientale. La danse africaine doit donc s’enraciner dans la culture qui l’a produite, tant sur le plan linguistique que sur le plan des techniques spécifiques à ces danses.

La danse est un art et l’art nécessite un savoir-faire. Il nous faut donc penser l’enseignement de la danse africaine en termes d’art dans toute sa noblesse et non en tant que phénomène sociologique. Pour cela, la recherche reste notre seule issue. C’est une des raisons qui a conduit à la publication du livre bilingue français/anglais Alphabet de la danse africaine saluée par la presse internationale et que nous vous recommandons vivement ! Fruit de nombreuses années de recherche, cet ouvrage est aussi un livre qui met la danse africaine à la portée de tous et nous fait découvrir une danse qui est l’héritière de civilisations millénaires aussi vieilles que Babylone.

Le toucher africain entre dans la danse

Choregraphie Alphonse Tierou

Chorégraphie Alphonse Tierou

Dans les moments heureux, les Africains se touchent.

Pour eux, le toucher revêt beaucoup de vertus. Il n’est nullement réduit à la sexualité.

  • Le toucher africain brise la solitude et crée un sentiment de partage et de connexion.
  • Le toucher africain atténue la tension et favorise la relaxation
  • Le toucher africain aide à soulager la douleur ou à modifier la perception de la douleur. Apaiser
  • Le toucher africain procure un sentiment de bien-être et de réconfort.

Par exemple, prendre la main d’une personne qui est en état d’angoisse est susceptible d’exercer sur elle un effet apaisant,

de délasser à la fois de celui qui tient la main et de celui qui est réconforté.

Conclusion,

Selon la culture africaine, quand deux personnes se touchent, les corps donnent et reçoivent. Ils dialoguent.

Lorsque le toucher s’étend à plus de deux personnes, c’est tout le groupe qui se fond dans l’harmonie.

L’émotion qui jaillit de cette communion libère aussi bien la personne qui touche que celle qui est touchée.

C’est donc une manifestation de l’Amour oblatif ; car seul l’Amour pare l’existence et vivifie les choses.

La science nous apprend que le sens du toucher, celui qui est le plus étroitement associé à la peau, est le premier à se développer chez l’embryon humain, à un niveau de son développement où l’embryon n’a ni yeux ni oreilles.

Alphonse TIEROU
Chercheur, Chorégraphe, Écrivain

Enseigner et donner à voir la danse africaine comme on ne la montre jamais !

Banc de poissons

La danse africaine fabrique le groupe.

Pour l’observateur sérieux et attentif, la danse africaine est souvent étudiée comme un phénomène sociologique et non une création artistique.

Certains spécialistes de la culture africaine ont créé, pour elle, des noms on ne peut plus fantaisistes : « Danse des hommes forts », « Danse des lutteurs », « Danse guerrière », « Danse des combattants », etc. Ces entreprises de nomination, qui suggèrent la violence et la barbarie, bien que farfelues ont influencé la perception des danses d’Afrique en Occident. En effet, dans la conscience collective, la pratique ou l’enseignement de ces danses fait la part belle à « la force physique », à « la brutalité », à « la violence », au « martellement », à « la force des jarrets et des mollets », au mépris de la finesse, de la poésie, de la douceur, de la beauté, de la réflexion, de l’imagination et de la création qui sont les caractéristiques majeures de l’art chorégraphique.

Par ailleurs, jusqu’à il y a peu, il n’existait presque aucun texte sur la danse africaine en tant art.

Le public n’a pas l’occasion de voir autre chose, et de comprendre toutes les vertus que véhicule cet art aux multiples facettes.

Par exemple sa dimension dans la communication.

  • La communication, c’est « être en relation avec ». Avant d’« être en relation avec », il faut avoir accès à soi. La danse africaine artistique est une voie d’apprentissage de notre corps (par l’éveil des sens, la découverte de nos sensations et de cette incroyable capacité de lâcher prise). Elle favorise une forme d’observation interne, qui vient nourrir l’observation du monde et donc la prise de conscience de l’Autre, point de départ de la communication. C’est donc une forme d’immersion en soi-même qui favorise la connaissance de soi et développe nos capacités d’être avec l’autre.
  • La danse africaine, c’est aussi le groupe, la manière de positionner son corps dans l’espace, en tenant compte des corps des autres ; c’est bousculer ces distances physiques socialement « adaptées », très différentes d’une culture à une autre. Elle fait donc tomber les barrières et les tabous. Par ailleurs, elle fabrique le groupe, se nourrit du groupe et elle l’entretient au détriment de l’individualisme et de la solitude. Entrer dans la danse, c’est entrer dans le groupe qui est avant tout synonyme de partage et de communication.

Pour en savoir plus : lire L’alphabet de la danse africaine.

Alphonse Tierou
Chercheur, Chorégraphe, Écrivain

Dépoussiérer notre vision de la danse sur la scène africaine

Quelle importance des danses traditionnelles et contemporaines sur la scène africaine ?

Création chorégraphique A. Tierou

Création chorégraphique Alphonse Tierou (photo: droits réservés)

La danse traditionnelle constitue une banque de données d’une richesse inestimable. Elle fait tomber les barrières et les tabous. Elle fabrique le groupe, se nourrit de lui et l’entretient. Entrer dans la danse, c’est entrer dans le groupe, synonyme de partage, de convivialité. Elle a donc une fonction d’intégration sociale.

La danse traditionnelle permet aussi de dire l’indicible. Souvenez-vous du célèbre footballeur, le camerounais Roger Milla, à la coupe du Monde de foot en 1990, qui se mit à danser après avoir mis un but. Ou de Nelson Mandela suite à son élection à la présidence de la République d’Afrique du Sud en 1994.

La création chorégraphique interpelle, remet en cause…

Aujourd’hui, il est question de danse contemporaine dans les capitales africaines. Pour des raisons complexes, je préfère parler de création chorégraphique innovante, une nouvelle approche qui privilégie l’imagination et l’invention. Cela dit, l’indépendance politique est une chose, l’indépendance économique en est une autre. À ce titre, danses ancestrales et création chorégraphique diffèrent. Les premières sont dépensières, elles ne créent presque pas de richesse. Leur apprentissage se fait par immersion. En revanche, la création et la production d’un spectacle chorégraphique, au-delà de la dimension artistique, nécessitent une formation rigoureuse, créent des emplois et peuvent être avantageuses en termes d’images.

La création chorégraphique interpelle, remet en cause, privilégie le questionnement, forge l’esprit critique. Par ses règles de composition et les sujets qu’elle traite, elle nous enseigne, entre autres, qu’en société, il n’y a pas de liberté sans contrainte. La création chorégraphique est donc une contribution à la formation du citoyen et de la citoyenne au sein de nos jeunes démocraties.

La danse traditionnelle, c’est la sensibilité, l’histoire et la mémoire des peuples d’Afrique

Pour conclure, soulignons que la danse traditionnelle, c’est à la fois la sensibilité, l’histoire et la mémoire des peuples d’Afrique. Elle doit faire l’objet d’une protection attentive parce que sans mémoire, il n’y a pas de civilisation. Quant à la création chorégraphique africaine innovante, qualifiée de danse contemporaine, elle est incontournable pour les sociétés africaines de demain. Pour jouer pleinement son rôle, elle doit s’épanouir en plongeant ses racines dans la terre nourricière, tout en s’ouvrant aux valeurs des autres civilisations afin de participer à l’Universel.

Alphonse TIEROU
Chercheur, Chorégraphe, Écrivain
Directeur du Centre de Ressources, de Pédagogie et de Recherche pour la Création africaine

 

Cinq idées reçues sur les cours de danse africaine

tambour_parleur

Tambour parleur (photo Centre Dooplé/RPRCA)

Nous entendons beaucoup d’idées reçues sur les cours de danse africaine. Nous en partageons quelques-unes avec vous, démystification à l’appui.

 

  1. Un bon professeur de danse est un initié

Que veut dire ce mot « initié », cheval de bataille des spécialistes de la culture africaine ? L’expérience montre que, souvent, c’est un mot employé pour camoufler l’ignorance. Permettez-moi de vous affirmer que, dans la culture africaine, une même danse peut être profane ou initiatique. Tout sera fonction du lieu, du moment et aussi de l’intention de l’auteur de la danse, voire chef du village ou de famille, etc.

 

  1. Un bon percussionniste de danse doit être formé par des griots

Savez-vous que le terme « griot », créé par un curé pour les peuples d’Afrique, est on ne peut plus péjoratif ? Lisez Paroles de masques. Un regard africain sur l’art africain.

Un bon percussionniste de danse est un tambourinaire qui traduit instantanément les pas de danse en notes de musique. Cette technique et ce talent s’acquièrent au travers de nombreuses années d’études et de pratique.

 

  1. Un bon percussionniste de danse sait faire parler son tambour

Ne pas confondre percussions de danse et drummologie ! Je vous renvoie aux travaux du célèbre professeur Niangoran-Bouah de l’université d’Abidjan. Un drummologue n’est ni un musicien de concert, ni un percussionniste de danse. C’est un maître qui fait parler le tambour. Chez certains peuples, il est le troisième personnage du royaume, voire de l’État.

 

  1. L’ethnologie aide à comprendre la danse africaine

Un ethnologue ou un anthropologue n’est ni un artiste-danseur ni un chorégraphe, ni même un théoricien de la danse africaine. Son approche de la culture africaine est autre. Savez-vous que l’ethnologie est une discipline née sous la colonisation ? Savez-vous aussi qu’elle était au service de la propagande coloniale (Le Monde des 9 et 10 avril 2000) ?

Rappelons que, pour l’enseignement de la danse classique à l’Opéra de Paris, on ne se réfère ni aux ethnologues ni aux anthropologues français et/ou européens, mais à des chorégraphes comme Pierre Beauchamp (XVIIe siècle), ou à de grands artistes – danseurs et danseuses, comme Marie Taglioni (1804-1884). La danse est une discipline artistique à part entière. Dans l’absolu, elle se suffit à elle-même. Autrement dit, elle n’a pas besoin d’aller chercher, dans d’autres disciplines, la théorie de la danse. Sur la théorie et sur la pratique de la danse africaine, je vous invite à lire Alphabet de la danse africaine.

 

  1. Nommer les danses donne du sens. Par exemple, « la danse de la séduction » des jeunes femmes

Exemple éloquent. Pouvez-vous me décrire ce qui caractérise cette danse de séduction ? Chez beaucoup de peuples africains, les jeunes femmes et les jeunes gens déclarent leur flamme par la danse. C’est dire que ce type de danse ne concerne pas que les jeunes femmes. Cette expression « danse de la séduction » non seulement est impropre, mais elle a été créée par des ethnologues et anthropologues qui aiment bien donner des noms aux actes africains.

Alphonse TIEROU

Quand Néfertiti s’invite dans la danse africaine !

Saviez-vous que l’on peut s’inspirer des grandes civilisations africaines pour créer des chorégraphies !

NéfertitiL’Afrique a connu de grands empires, des rois et des reines, qui ont marqué leur temps et qui résonnent encore dans notre imaginaire collectif.

Imaginez des cours, des stages des spectacles de danse africaine qui sortent des sentiers battus. Ils sont le fruit d’une recherche en danse qui se nourrit des civilisations égyptienne et de l’Afrique subsaharienne.

Par exemple, il y a des cours de danse consacrés :

– à la reine Néfertiti célèbre pour sa beauté légendaire et épouse d’Akhenaton (1372-135 AV JC), roi appartenant à la XVIIIe dynastie (1580-1320 AV JC) ;

– aux mystères d’Osiris (Dieu de l’ancienne Égypte, époux d’Isis et père d’Horus) ;

– aux piquiers avec boucliers de bois et de cuir (première période intermédiaire 2200-2060 AV JC) ;

– aux archers nubiens (même période) ;

– à la gestuelle révélée par les temples et monuments égyptiens ;

– à l’empereur Soundiata Kéïta (Empire du Mali XIII-XVe siècle) ;

– à l’agbadja à la Cour du roi Justin Aho à Abomey en 1954 ;

– à la gestuelle révélée par les Kmin des Glaé ou Masques de Sagesse ;

– au bâton, symbole de souveraineté, de puissance et de commandement, tant dans l’ordre intellectuel et spirituel que dans la hiérarchie sociale.

Un tel enseignement nous rend sensible à cette pensée du Masque africain :

« En matière d’art, le Beau n’est que la saillie de l’utile. »

On est loin, très loin des cours, stages et spectacles de danse africaine qui font croire que la création chorégraphique africaine passe nécessairement par l’imitation, la copie ou la parodie des danses classique, moderne ou contemporaine. Oui, la création existe en danse africaine.

Pour plus d’informations sur la danse africaine méthode Tierou, retrouvez-nous sur www.tierou-doople.com.

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