Auteur/autrice : Dooplé Danse Page 1 of 2

Pourquoi nos cours de Danse africaine et Bien-Être durent deux heures ?

Article mis en avant

À partir de cette rentrée 2024, les cours hebdomadaires de Danse africaine et Bien-Être méthode dooplé ont une durée de 2 heures (au lieu de 1h30 jusque-là) !

Voie lactée (source: NASA)
Vue artistique de la voie lactée qui abrite notre système solaire (source: NASA/JPL-Caltech)

Avez-vous déjà eu l’impression que le monde va plus vite ? Trop vite ?

En fait, même la rotation de la Terre s’est accélérée ces dernières années, comme le rapporte le journal Ouest France… même si la fonte des glaces pourrait en quelque sorte contrebalancer ce mouvement, explique Science et Vie.

Ainsi, n’oublions pas que lorsque nous dansons sur Terre, nous dansons sur une planète qui, elle-même, danse avec son propre rythme – et se meut à plus de 100 000 km par heure, nous rappelle la BBC. Le tout au sein d’un système solaire qui danse…

Mais, revenons au cours de danse. Pourquoi donc 2 heures de cours de danse chaque semaine ?

Nous allons – encore plus – nous donner le temps de la danse, nous offrir une immersion dans le rythme et le mouvement.

C’est un temps pour soi, un temps pour le corps et l’esprit, dans la joie du groupe.

Être présent à soi, à ses sensations, c’est être à l’écoute de son propre rythme interne. C’est une voie que nous vous proposons pour cultiver le bien-être et la fluidité et donc relâcher les tensions, sources de fatigue. Ainsi, pourrait-on dire, dans une certaine mesure, plus on danse et moins on ressent la fatigue !

Les cours commencent par des échauffements pour inviter le corps, et même tout notre être, à entrer dans la danse. Puis, nous explorons les mouvements qui nous emmènent sur le chemin de la création chorégraphique, au son entraînant de la musique live. La pédagogie rend la danse accessible à chacun, quel que soit son niveau.

Mais au fait, peut-être même que le temps n’existe pas ! D’ailleurs, la danse nous invite aussi à transcender le temps et l’espace, pour n’être plus qu’une présence dans l’instant présent !

Plus d’informations sur les cours de Danse africaine et Bien-Être, le samedi matin à Paris : rendez-vous sur notre page dédiée !

Le Dooplé s’expose à nouveau en 2022!

Il y eut la fabuleuse exposition Alphabet de la danse et de la sculpture. Un nouveau regard sur l’art africain, en mai 2022 à la galerie Mona Lisa, Paris 7e, mettant en exergue le lien entre la danse et la statuaire d’Afrique, selon les travaux du chercheur-chorégraphe Alphonse Tierou.

L’exposition est itinérante et à géométrie variable.

Ainsi, quelques-unes des photographies de l’exposition ont eu de nouveau l’honneur d’être mises en lumière, durant l’automne 2022 ! Cette fois, ce sont les murs des bureaux du siège social de la Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP) qui ont pu se mettre en mouvement, et ce, pendant plus de deux semaines !

Expo photo à la RIVP : création chorégraphiques style de danse dooplé
Exposition à la RIVP

Les photographies présentées à la RIVP portent sur le volet « création chorégraphique » de l’exposition. Il s’agit de photos prises par Mélanie David, lors de spectacles de Dooplé Danse (lieux : Café de la Danse à Paris, en 2018 ; galerie Drouot à Paris, en 2019 ; Gala de danse de Vernon dans l’Eure, en 2020). 

L’objectif ? Mettre en lumière la diversité du travail de création chorégraphique de l’association Dooplé Danse, tout en captant au mieux la beauté et l’expressivité de la danse offerte par les interprètes danseurs et danseuses.

Retrouvez, sur cette page, quelques photos de l’événement pour votre plus grand plaisir (et le nôtre) !

Dates de l’exposition : du 20 septembre au 8 octobre 2022.

Lieu : RIVP, Paris 13e.

Quand les neurosciences entrent dans la danse

Que se passe-t-il dans notre cerveau lorsque nous dansons ? Les neurosciences entrent dans la danse !

Les neurosciences entrent dans la Danse africaine et Bien-Être

Ocytocine, sérotonine et dopamine : voici le merveilleux cocktail d’hormones que sécrète notre cerveau lorsque tout notre Être danse ! Ces substances jouent un rôle central dans l’humeur, la sensation de plaisir, l’estime de soi et la régulation du sommeil.

Mais ce n’est pas tout !

Des études menées par le Dr Peter Lovatt, ancien danseur professionnel devenu psychologue et maître de conférences à la Royal Ballet Academy de Londres, mettent en évidence la façon dont la pratique de la danse agit sur nos pensées. En effet, il semblerait que la danse nous permette de concevoir plus de solutions face à des tâches de résolutions de problèmes. Autrement dit, la mise en mouvement du corps favorise, dans notre quotidien, la créativité de nos pensées et l’émergence de solutions ! Cela pourrait bien aider à soulager l’anxiété qui résulte souvent d’un tournoiement sans fin de pensées centrées sur nos préoccupations.

À tout ceci, se mêle une vaste activation de plusieurs zones cérébrales, liées à la mémorisation, à la coordination des mouvements et aux capacités attentionnelles focalisées sur l’apprentissage. Ainsi, la danse aide notre esprit à se maintenir dans l’ici et maintenant et dans la joie du corps dansant !

En résumé, danser, c’est bénéficier d’un cocktail d’hormones « bien-être » qui apaise le corps et l’esprit, c’est nourrir la créativité de nos pensées et c’est vivre la Joie ancrée dans l’instant présent ! Et c’est aussi renforcer nos capacités de mémorisation et d’attention.

Bien entendu, plus la pratique est régulière, plus le corps et le cerveau s’en imprègnent et s’en réjouissent, et plus ces vertus se déploient naturellement dans notre quotidien !

Autant de bienfaits à vivre par la pratique de la Danse Africaine et Bien-Être, méthode Tierou. Venez l’expérimenter par vous-même, à tout moment de la vie et quel que soit votre niveau !

Références :
Stoddart, E. (2022), “Why Dance Is The Feel-Good Exercise You Never Knew You Needed”, Grazia.
C. Lewis, P. Lovatt. (2013), “Breaking away from set patterns of thinking: Improvisation and divergent thinking”, Thinking Skills and Creativity, 2013 (9), pp. 46-58.
C. Lewis, P. Lovatt, E. Kirk (2015), “Many hands make light work: The facilitative role of gesture in verbal improvisation ”, Thinking Skills and Creativity, 2015, (17), pp. 149–157.

Alphabet de la danse et de la sculpture: la galerie Mona Lisa fait salle comble!

La prestigieuse galerie Mona Lisa a fait salle comble le 24 mai 2022, lors du vernissage de l’exposition Alphabet de la danse et de la sculpture. Un nouveau regard sur l’art africain, conçue par le chercheur-chorégraphe Alphonse Tierou et organisée par l’association Dooplé Danse.

Le vernissage a été rythmé par une mini-conférence, ponctuée de respirations dansées, accompagnées d’un percussionniste professionnel. Le tout s’est conclu par un verre de l’amitié.

Danse Dooplé à la galerie Mona Lisa

À la galerie Mona Lisa, les élèves de l’école Dooplé Danse ont interprété avec brio des mouvements de danse faisant écho aux photographies exposées. Les corps dansants ont vibré avec la statuaire ; les danseurs d’aujourd’hui ont dialogué avec les danseurs d’hier et de demain.

Dans Dooplé à la galerie Mona Lisa

Ce fut le point d’orgue d’une semaine, du 23 au 28 mai 2022, durant laquelle la galerie d’art parisienne Mona Lisa a accueilli l’exposition Alphabet de la danse et de la sculpture. Ainsi, une quarantaine d’œuvres photographiques rendent manifeste le lien qui existe entre deux modes d’expression des arts d’Afrique, la danse et la sculpture.

Jusqu’à présent, le lien entre danse et sculpture n’avait pas, à notre connaissance, fait l’objet d’une étude approfondie. Alphonse Tierou a confronté les attitudes des sculptures avec les mouvements de base qu’il a définis pour la danse africaine. Le premier de ces mouvements, le dooplé, figure matricielle, donne son nom à la méthode et au style de danse qu’il a créés.

Cette exposition nous rappelle que les danses constituent une mémoire collective, voire une banque de données d’une richesse inestimable. Quant à la statuaire, en plus de sa fonction spirituelle, elle est le support d’un message pédagogique où l’esthétique a sa part en tant que source de plaisir des yeux et d’esprit critique. Autant de trésors qui nourrissent la pédagogie des cours et stages de danse, comme les créations chorégraphiques, proposées par Dooplé Danse.

C’est une exposition à géométrie variable. En effet, après avoir parcouru près d’une vingtaine de villes d’Europe et d’Afrique, elle s’enrichit à présent de nouveaux clichés.

L’un des ouvrages d’Alphonse Tierou sur la danse, Dooplé. Loi éternelle de la danse africaine, constitue le point de départ qui a conduit à la naissance de cette exposition photographique. Un autre de ses ouvrages, Alphabet de la danse africaine, en est un aboutissement.

Exposition à la galerie Mona Lisa: Alphabet de la danse et de la sculpture. Un nouveau regard sur l’art africain

À la galerie Mona Lisa, à Paris, l’exposition « Alphabet de la danse et de la sculpture. Un nouveau regard sur l’art africain » offre un voyage intime au cœur de deux formes d’art africain, la sculpture et la danse, ciments de la culture du continent. Conçue par le chercheur-chorégraphe Alphonse Tierou, l’exposition nous apporte une meilleure compréhension des civilisations africaines. Elle nous révèle la puissance du mouvement exprimée par la danse, comme par la sculpture, et qui palpite en chacun de nous.

Lancée en 1992, cette exposition itinérante et à géométrie variable a été présentée dans de nombreuses villes, en France ou sur le continent africain. Elle s’enrichit aujourd’hui de clichés inédits. Exposition de photographies à découvrir du 23 au 28 mai 2022.

Invitation à la galerie Mona Lisa. Exposition et vernissage
Exposition à la galerie Mona Lisa, à Paris

Hommages à Alphonse Tierou, référence mondiale de la danse africaine

Suite à la disparition d’Alphonse Tierou, dans la nuit du 10 au 11 août 2021, la presse, ainsi que des journalistes et des personnalités, et ses élèves, ont rendu hommage à cet homme de culture, chercheur, chorégraphe, écrivain, qui a consacré sa vie aux arts d’Afrique, à la danse en particulier.

Un article paru notamment dans afrik.com revient sur ses travaux et sur la suite qui leur est donnée par l’association Dooplé Danse :
« Décès d’Alphonse Tierou, chercheur-chorégraphe, initiateur d’une nouvelle vision de l’art africain ».

Le départ de ce « grand théoricien de la danse africaine » est une « énorme perte pour la danse ivoirienne », selon le journaliste ivoirien Franck-Harding M’Bra.

« La culture a perdu un grand homme », estime le magazine Amina.

« Alphonse Tierou est décédé mais demeure vivant par l’héritage qu’il nous lègue », relève le critique littéraire et professeur de lettres, Zacharie Acafou.

Lors des funérailles d’Alphonse Tierou, un discours a été prononcé au nom de Denise Houphouët-Boigny, ambassadeur de la Délégation permanente de Côte d’Ivoire auprès de l’UNESCO, par Kouadio Nanan Kouassi, Premier conseiller.

Enfin, un hommage dansé et chanté a été rendu par ses élèves qui ont interprété une création chorégraphique conçue par l’association Dooplé Danse selon la méthode Alphonse Tierou.

La vie continue. Et comme le disait Alphonse Tierou, « la danse africaine, c’est la vie ». Les cours de danse Dooplé Méthode Tierou continuent à se tenir à Paris, au son des percussions live, et à procurer joie et bien-être à ceux qui les pratiquent, tout en faisant honneur aux cultures d’Afrique et à la création artistique.

Vous avez dit “danse du pêcheur” ?

Ici et là, nous entendons parler de “danse du chasseur”, de “danse des semailles”

Tiens, prenons la “danse du pêcheur”… S’agit-il des ondulations du corps d’un pêcheur qui, célébrant sur sa pirogue le succès d’une prise fructueuse, donne libre cours à son imagination débridée ? D’une danse magnifiant la création du monde et les origines aquatiques de la Vie ?

Un concept banalisé

Bien entendu, les inventeurs de la “danse du pêcheur” ne font pas référence à une telle dimension poétique. A leurs yeux, cette danse se rapproche du mime et imite une réalité éponyme : une scène
de pêche pour la “danse du pêcheur”, la vie champêtre pour la “danse des semailles”, etc. D’une simplicité déroutante, ce concept est aujourd’hui banalisé.

La danse des émotions

Or, en Afrique, l’allégresse se danse et les douleurs se dansent. Les jeunes gens se déclarent leur amour par la danse. Sur les terrains de football, de grands sportifs manifestent leur joie par la danse… Car la vocation de la danse n’est pas descriptive, contrairement au mime ou au récit. La danse est abstraction. Plus qu’un simple moyen d’expression, elle va au-delà du geste et au-delà des mots.

Pour en savoir plus :
Si sa danse bouge l’Afrique bougera, Alphonse Tierou (Ed. Maisonneuve & Larose, 2001).

“ La tradition, au sens où l’entendent les Masques de Sagesse, est une tradition créatrice qui consiste en la remise aux générations suivantes des objets reçus en garde, après les avoir enrichis. 

Alphonse Tierou

Faire de la recherche en danse africaine, est-ce bien sérieux ?

En Occident, il n’existe pas de formation reconnue en danse africaine, contrairement à ce qui se fait pour les danses classique, contemporaine, jazz, modern. Tout un chacun a donc le droit de s’improviser ou de s’autoproclamer professeur de danse africaine, pourvu qu’il sache reproduire un ou quelques pas de danse dite « ethnique », « traditionnelle », « folklorique », voire « ancestrale ».

Clair de lune. Chorégraphie Alphonse Tierou au café de la danse à Paris

Conséquence, il existe sur le marché européen une multitude de « profs » autoproclamés, sans aucune notion de pédagogie, ni de composition. Par ailleurs, le diplôme de danse jazz, contemporaine ou classique, que mettent en avant certains professeurs de danse africaine en Europe, n’est nullement une garantie quant à la qualité des cours et, surtout, à la connaissance de ce style de danse qui a ses codes, ses lois, sa philosophie, sa technique et son rapport spécifique à la musique. Précisons que l’étude de la danse africaine ne figure pas au programme de ces diplômes de danse.

D’autre part, les rapports que la danse africaine entretient avec sa propre culture ont bien souvent été balayés au profit de discours invraisemblables et de mouvements d’aérobic qualifiés de danse africaine. Ainsi, se trouve-t-elle diluée dans des techniques extra-africaines, y compris dans des universités et conservatoires africains sous l’appellation illusoire de « danse africaine moderne » ou « contemporaine ». Ce qui laisse sous-entendre que l’Afrique a besoin de l’Occident pour faire « contemporain » ou « moderne ».

Pourquoi un livre sur la danse africaine ?

Toute danse s’enracine dans la culture qui l’a produite. Par exemple, la danse classique s’enracine dans la culture occidentale. La danse orientale s’enracine dans la culture orientale. La danse africaine doit donc s’enraciner dans la culture qui l’a produite, tant sur le plan linguistique que sur le plan des techniques spécifiques à ces danses.

La danse est un art et l’art nécessite un savoir-faire. Il nous faut donc penser l’enseignement de la danse africaine en termes d’art dans toute sa noblesse et non en tant que phénomène sociologique. Pour cela, la recherche reste notre seule issue. C’est une des raisons qui a conduit à la publication du livre bilingue français/anglais Alphabet de la danse africaine saluée par la presse internationale et que nous vous recommandons vivement ! Fruit de nombreuses années de recherche, cet ouvrage est aussi un livre qui met la danse africaine à la portée de tous et nous fait découvrir une danse qui est l’héritière de civilisations millénaires aussi vieilles que Babylone.

Le toucher africain entre dans la danse

Choregraphie Alphonse Tierou

Chorégraphie Alphonse Tierou

Dans les moments heureux, les Africains se touchent.

Pour eux, le toucher revêt beaucoup de vertus. Il n’est nullement réduit à la sexualité.

  • Le toucher africain brise la solitude et crée un sentiment de partage et de connexion.
  • Le toucher africain atténue la tension et favorise la relaxation
  • Le toucher africain aide à soulager la douleur ou à modifier la perception de la douleur. Apaiser
  • Le toucher africain procure un sentiment de bien-être et de réconfort.

Par exemple, prendre la main d’une personne qui est en état d’angoisse est susceptible d’exercer sur elle un effet apaisant,

de délasser à la fois de celui qui tient la main et de celui qui est réconforté.

Conclusion,

Selon la culture africaine, quand deux personnes se touchent, les corps donnent et reçoivent. Ils dialoguent.

Lorsque le toucher s’étend à plus de deux personnes, c’est tout le groupe qui se fond dans l’harmonie.

L’émotion qui jaillit de cette communion libère aussi bien la personne qui touche que celle qui est touchée.

C’est donc une manifestation de l’Amour oblatif ; car seul l’Amour pare l’existence et vivifie les choses.

La science nous apprend que le sens du toucher, celui qui est le plus étroitement associé à la peau, est le premier à se développer chez l’embryon humain, à un niveau de son développement où l’embryon n’a ni yeux ni oreilles.

Alphonse TIEROU
Chercheur, Chorégraphe, Écrivain

Enseigner et donner à voir la danse africaine comme on ne la montre jamais !

Banc de poissons

La danse africaine fabrique le groupe.

Pour l’observateur sérieux et attentif, la danse africaine est souvent étudiée comme un phénomène sociologique et non une création artistique.

Certains spécialistes de la culture africaine ont créé, pour elle, des noms on ne peut plus fantaisistes : « Danse des hommes forts », « Danse des lutteurs », « Danse guerrière », « Danse des combattants », etc. Ces entreprises de nomination, qui suggèrent la violence et la barbarie, bien que farfelues ont influencé la perception des danses d’Afrique en Occident. En effet, dans la conscience collective, la pratique ou l’enseignement de ces danses fait la part belle à « la force physique », à « la brutalité », à « la violence », au « martellement », à « la force des jarrets et des mollets », au mépris de la finesse, de la poésie, de la douceur, de la beauté, de la réflexion, de l’imagination et de la création qui sont les caractéristiques majeures de l’art chorégraphique.

Par ailleurs, jusqu’à il y a peu, il n’existait presque aucun texte sur la danse africaine en tant art.

Le public n’a pas l’occasion de voir autre chose, et de comprendre toutes les vertus que véhicule cet art aux multiples facettes.

Par exemple sa dimension dans la communication.

  • La communication, c’est « être en relation avec ». Avant d’« être en relation avec », il faut avoir accès à soi. La danse africaine artistique est une voie d’apprentissage de notre corps (par l’éveil des sens, la découverte de nos sensations et de cette incroyable capacité de lâcher prise). Elle favorise une forme d’observation interne, qui vient nourrir l’observation du monde et donc la prise de conscience de l’Autre, point de départ de la communication. C’est donc une forme d’immersion en soi-même qui favorise la connaissance de soi et développe nos capacités d’être avec l’autre.
  • La danse africaine, c’est aussi le groupe, la manière de positionner son corps dans l’espace, en tenant compte des corps des autres ; c’est bousculer ces distances physiques socialement « adaptées », très différentes d’une culture à une autre. Elle fait donc tomber les barrières et les tabous. Par ailleurs, elle fabrique le groupe, se nourrit du groupe et elle l’entretient au détriment de l’individualisme et de la solitude. Entrer dans la danse, c’est entrer dans le groupe qui est avant tout synonyme de partage et de communication.

Pour en savoir plus : lire L’alphabet de la danse africaine.

Alphonse Tierou
Chercheur, Chorégraphe, Écrivain

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